Lorsque nous sommes arrivés pour notre interview avec Javiera, nous l’avons vu en action car elle était déjà sur les lieux pour pouvoir s’entraîner. Rollers aux pieds et prête pour l’action, elle s’entraîne toujours pour améliorer ses meilleures figures. Cette jeune sportive allie sa passion pour le sport avec la consommation de certains cannabinoïdes comme le CBD. Cela l’aide à récupérer après ses durs entraînements, tant au niveau physique que mental.
Même si tu patines depuis toute petite, ce n’est qu’à 18 ans que tu as découvert le Free Style. Qu’est-ce qui t’a attiré dans cette discipline ?
J’ai découvert ce sport pour la première fois dans la rue. J’ai vu un groupe de garçons glisser sur un trottoir, cela a attiré mon attention. Je me suis demandé comment il était possible de glisser comme ça avec des rollers. C’était un sport que je n’avais jamais vu auparavant et les mouvements de chaque figure avaient beaucoup de style.
Tu pratiques un sport dans lequel les chutes sont fréquentes. Quelle est ton astuce pour briser cette barrière de la peur de tomber ?
A chaque fois que tu t’entraînes sur un spot ou dans un skatepark, il est conseillé de s’échauffer avec des figures que tu maîtrises pour commencer à prendre en confiance. Dans mon cas, ces trucs qui me permettent de me sentir à l’aise sur un spot et qui marchent à tous les coups, c’est le backside, le royal et le soul.
Quand tu as débuté, y-avait-il beaucoup de femmes qui pratiquaient cette discipline ? Tu as dû te confronter aux préjugés à ce propos ?
Lorsque j’ai commencé, il n’y avait pas d’autres filles dans cette discipline au Chili. C’est d’ailleurs ce qui m’a motivée davantage. C’est un défi de se démontrer à soi-même que, nous aussi les filles, on peut le faire.
Je n’ai jamais senti de préjugé direct de la part d’autres patineurs. Bien au contraire, j’ai senti beaucoup de soutien. Cependant, un sujet a créé la controverse dernièrement sur les réseaux sociaux. C’est la différence qui existe entre les récompenses dans les catégories des hommes et celles des femmes lors des compétitions. Certes, il est vrai que les hommes effectuent des manœuvres et des figures bien plus complexes et que la motivation qui les amène à se surpasser et à consacrer autant de temps à s’entraîner et à s’améliorer est proportionnelle à la récompense en argent qu’ils reçoivent. Ainsi, nombreux sont ceux qui réussissent à vivre grâce à ce sport. Cela n’existe pas chez les femmes. Les récompenses qu’elles reçoivent sont très inférieures à celles des hommes. Je pense que si cela change, les nouvelles générations pourront amener les femmes du milieu du roller encore plus loin. Cela arrive aussi dans d’autres sports extrêmes.
Qu’est-ce que ta participation au World Roller Games en 2019 a signifié pour toi ?
Pour moi, représenter mon pays fut le summum. Cette année-là, il n’existait pas encore de fédération chilienne de roller freestyle ou agressif, comme il est dit parfois. De ce fait, il n’y avait pas de représentants chiliens dans ma discipline. J’ai contacté l’organisation du championnat et on m’a conseillé de parler à une fédération de sport chilienne afin de pouvoir m’inscrire. C’est comme ça que j’ai pu m’inscrire et que j’ai pu représenter mon pays. Je me suis préparée durant des mois, les rampes étaient énormes. Au final, je suis arrivée en 7e position au niveau mondial. Ce fut une grande expérience.
Un personnage que tu admires ?
J’admire les patineurs comme Chihiro Azuma, Chynna Weierstall, Mery Muñoz et Martina Sovodoba.
Comment tu t’imagines dans 10 ans d’un point de vue professionnel ?
Je me vois toujours patiner dans 10 ans. Je me vois soutenir les nouvelles générations et développer mes entreprises comme Xfem, une boîte d’inscription de produits CBD qui soutient les femmes de tous les sports.
Quelle est la meilleure chose que t’as apporté le roller ?
La meilleure chose que ça m’a offert, c’est une porte sur le monde. Où que j’aille, je trouve un skateur qui partage ma passion. C’est comme si j’avais une grande famille.. Cela m’a aussi apporté d’apprendre à être persévérante, constante et à vouloir se surpasser de jour en jour. A travers le roller, j’ai appris à faire de mes frustrations une force pour être toujours meilleure que la veille. Au final, la vie, c’est ça, une lutte contre soi-même.
Que penses-tu de la communauté de patineurs à Barcelone ?
A Barcelone il y a beaucoup de spots et un haut niveau. C’est une ville de passage où tous les riders professionnels viennent habituellement pour filmer. Il arrive aussi que la scène soit très segmentée par groupes. Peut-être faut-il une certaine activité pour rassembler les gens.
Le Cannabis et le sport sont deux concepts que l’on n’associe pas en général, dans l’imaginaire collectif du moins. Penses-tu que le cannabis peut contribuer à améliorer le rendement sportif ?
je suis née et j’ai grandi au Chili et l’on m’a toujours appris que le cannabis est une drogue qui ne te conduit que vers le mauvais chemin. Peu à peu, cette image a évolué. Il est aussi vrai que la marihuana est très stigmatisée à l’intérieur du sport, dans les compétitions. Par exemple, des tests antidopage sont régulièrement faits et le THC est interdit à cause de son effet psychoactif.
Avec le temps, les recherches scientifiques ont permis de découvrir d’autres propriétés du cannabis qui étaient alors inconnues. Dans la composition du cannabis, il y a plus de 100 cannabinoïdes. Les principaux sont le THC et le CBD, qui produisent des effets différents. D’un côté, il y a le THC qui est psychoactif, de l’autre, il y a le CBD qui ne fait pas « planer » (n’est pas psychoactif).
Pour donner un exemple plus clair : les sportifs réalisant de grandes performances ou les sportifs de l’extrême soumettent constamment leur corps à un exercice difficile avec un grand impact physique et la douleur lors des entraînements est inévitable. Ils souffrent d’inflammation, de bleus, de douleurs musculaires… Souvent, la douleur peut amoindrir les performances lors d’une compétition et l’état d’esprit joue beaucoup sur l’exécution des figures du sportif.
Au lieu de prendre de l’ibuprofène contre les douleurs, consommer du CBD peut aider à faire baisser l’inflammation des tissus. De plus, cela aide à faire baisser les niveaux d’anxiété et permet de se détendre. La récupération est bien plus rapide avec du CBD.